L'INTERVIEW |
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Saison 2011/2012 |
- Denis Lathoud dresse le bilan du DBHB : «Peut-être pas assez armés» -
Après l’élimination contre Mulhouse, en demi-finale des play-offs, Denis Lathoud revient sur une saison qui s’est avérée plutôt
compliquée…
Denis Lathoud, finalement, est-ce que ces deux défaites contre Mulhouse et cette élimination, comme celle de Vernon contre Billère,
ne sont pas logiques, au regard des résultats de la saison ?
- « Nous avions quand même plus d’atouts que Vernon pour jouer les play-offs. Ils ont arraché la 5 e place alors que nous étions plus
à égalité avec Billère et Mulhouse. Malgré tout, la logique a été respectée. Nous n’avons joué qu’une mi-temps lors de chaque match,
ça n’était pas suffisant. Le plus gros regret, c’est d’avoir complètement loupé la deuxième mi-temps à Dijon. Parce qu’à Mulhouse,
même en ayant raté la première période sur le plan défensif, en étant à moins quatre à la mi-temps dans un contexte pas favorable,
on vient mourir à un but.»
«A l’image de notre saison»
- « Ces deux matches sont à l’image de notre saison, au cours de laquelle nous avons alterné le bon et le moins bon. Nous avons laissé
beaucoup de points en route du fait de nos pertes de balles récurrentes. Si Aix était intouchable, du fait de son effectif, après, on
a pu se mêler à la bataille. Mais on a joué les play-offs comme nous avons joué la saison, comme c’est souvent le cas. Mais nous
avons voulu y croire jusqu’au bout, comme lorsque nous sommes revenus à un but à la 45 e à Mulhouse. Mais nous nous sommes précipités
ensuite… »
Est-ce cette inconstance en matière de performance qui est la raison principale expliquant l’échec de cette saison ?
- « C’est ça. Soit nous avons réussi à atteindre un niveau de jeu, soit nous n’y sommes pas parvenus. Ça a été Docteur Jeckyll et
Mister Hyde. Comme à Besançon ou Pontault-Combault, où nous menons en première période, mais où nous perdons de deux buts. »
Pourquoi n’a-t-il pas été possible d’y remédier ? Est-ce dû à la valeur intrinsèque des joueurs ? Est-ce parce que l’effectif était
trop juste numériquement et que les performances étaient dépendantes des fluctuations de rendement de chacun ?
- « Au niveau individuel, on peut louper un match, mais avoir de telles différences de rendement d’une mi-temps à l’autre, c’est
incompréhensible. Ensuite, au-delà des variations de forme de chacun, il s’agit du contenu des entraînements. La semaine avant les
play-offs, il manquait trois-quatre joueurs. C’est difficile de travailler dans la continuité, d’avoir une réelle opposition.»
«Ils se sont battus jusqu’au bout»
- « Depuis le début, on savait que ça serait comme ça, que nous aurions treize noms pour quatorze sur la feuille de match et qu’il n’y
aurait donc pas d’émulation. Inconsciemment, les joueurs ont pu se retrancher derrière ça. »
Des secteurs ont-ils fait défaut ?
- « Offensivement, sur la base arrière, seul Jérémy Suty était à plus de 50 % d’efficacité. Pour les autres, c’était entre 40 et 45 %,
et avec un seau de pertes de balles. Le handball commence derrière. Nous n’étions peut-être pas assez armés pour remonter
immédiatement. Nous avions bien l’une des meilleures défenses, mais nous avions aussi la dixième attaque. »
L’équipe va être remaniée en profondeur lors de cette intersaison. N’était-il pas difficile, pour ce groupe, d’adhérer au projet ?
- « Je ne pense pas. D’ailleurs, les joueurs ont joué le jeu jusqu’au bout. Ils se sont battus jusqu’à la dernière seconde. Ils
auraient pu lâcher en milieu de première période samedi, mais ils ne l’ont pas fait. C’est juste la fin d’un cycle. Il va falloir
apporter du sang neuf, chercher les raisons de l’échec. Nous sommes tous dans le même bateau, joueurs, entraîneurs, dirigeants. Il
faut tirer des conséquences. Nous allons chercher des joueurs que nous n’avons pas réussi à trouver jusqu’à présent, des shooteurs. »