
Comme l'ex- Billérois Benoît Mallet, l'ex- Nancéien Vincent Moreno, dont le Dijon BHB s'est attaché les services depuis
l'intersaison, ne semble pas avoir perdu trop de temps avant de trouver ses marques.
Rencontre.
Il va vite, très vite. Et en plus il fait mouche. Lorsque le Dijon BHB, pendant les matches amicaux, a insisté sur
les montées de balle rapides, les actions se sont terminées plus d'une fois côté droit et portaient, à la conclusion,
la signature du nouvel ailier droit du Dijon BHB, Vincent Moreno. L'homme n'a pas perdu de temps avant de se sentir
à l'aise dans le dispositif dijonnais, même s'il a dû d'entrée interrompre sa préparation pendant deux semaines,
victime d'une petite entorse à une cheville, lorsque le DBHB était en stage aux Ménuires.
Il ne s'agit sans doute que de l'une des cordes que l'ex Nancéien a à son arc. A 25 ans, Vincent s'est déjà forgé
une expérience intéressante. Blancmesnilois, il touche ses premiers ballons de hand dans les catégories jeunes du
club séquanodyonisiens, il rejoint ensuite le prestigieux Gagny pour quelques saisons, puis Villemomble. Ce qui lui
permet de goûter au haut niveau, avec plusieurs participations à des huitièmes de finale du championnat de France des
moins de 18 ans. C'est d'ailleurs là qu'il signe son premier contrat, à 17 ans.
Avec Holder
Il évolue deux ans en D2, mais ressentant sans doute des fourmis dans les jambes, il succombe aux appels de Créteil,
dirigé par Thierry Anti, et de la D1.
- « C'était une phase d'apprentissage », explique-t-il.
S'il n'est que numéro 2 à son poste, c'est qu'un certain creusotin ayant porté les couleurs de Dijon, William Holder,
est bien installé dans la place.
- « Mais j'ai bien appris avec lui », précise Vincent.
Et la saison 2002-2003 s'avère aussi assez fructueuse pour les Cristolliens. Victoire en coupe de la Ligue, finaliste
de la coupe de France, demi-finaliste de la Challenge Cup, troisième du championnat de France. Il y a pire.
Pourtant, le meilleur reste à venir, humainement, puisqu'il rejoint ensuite Livry-Gargan - ex Villepinte - pour deux
ans, qui évolue encore en élite à cette époque.
- « Même s'il y a eu beaucoup de problèmes, la descente, c'est là que j'ai mes meilleurs souvenirs », reconnaît-il.
Comme celui d'une victoire contre le géant montpelliérain, dans son antre, alors que personne n'avait jusque-là réussi
à faire vaciller le colosse.
Un objectif sportif intéressant
- « Ensuite, je devais signer à Nîmes. Sauf que nous ne nous sommes pas entendus. J'ai dû trouver un club en trois jours. »
Nancy fut l'heureux élu. Après avoir bataillé dans le bas du tableau de D1, Vincent se retrouvait dans la même situation
un étage plus bas.
- « Mais ça s'est très bien passé avec l'entraîneur, les dirigeants. J'étais bien dans ma tête et mes baskets. »
Résultat, le Francilien reste une saison supplémentaire.
Mais, contacté par l'entraîneur dijonnais, l'ailier droit est séduit par le projet côte-d'orien.
- « Dijon est un club qui permet d'avoir de grosses ambitions. L'objectif sportif est intéressant. Nous allons essayer
de finir le plus haut possible. Pour l'instant, nous sommes encore en rodage sur les phases offensives, au niveau des
enclenchements. Mais tout va bien. Les gars ont envie. »
Comme les autres, Vincent Moreno a pris date du 8 septembre, début des hostilités réelles pour le DBHB à Aurillac.
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