L'INTERVIEW |
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- Mikhail Revin: « Ce contrat est une chance » -
Première recrue cet été pour renforcer la base arrière, Mikhail Revin passe difficilement inaperçu sur un terrain.
Bien sûr, les standards dans l’élite française sont plutôt élevés, mais du haut de ses 205 centimètres, le natif de
Voronezh en impose. Dans son discours, le ton est posé, le respect placé en première ligne et c’est dans la langue
de Shakespeare qu’il s’exprime. Dès son plus jeune âge, Mikhail Revin prend le chemin de la salle, où le handball est
rapidement son premier choix. Dans la grande ville de Voronezh (plus d’un million d’habitants), il va suivre sa
formation au sein de l’Energy, à l’ombre bien sûr du géant du championnat, Tchekhov, champion de Russie depuis 2000.
À 24 ans, il quitte le championnat russe pour le Bélarus.
International russe et champion d’Ukraine
- « Le président du club de Meshkov Brest m’appelle pour me proposer un contrat. La situation de l’équipe n’était pas
très bonne à l’époque, mais j’ai tenté l’aventure. »
L’arrière russe ne va pas le regretter, car Brest lutte pour le podium avec le SK et le Dinamo Minsk chaque année
pendant trois ans. Il va notamment remporter une coupe du Bélarus, mais quand son entraîneur s’en va pour le club
ukrainien du HK Motor, engagé en coupe EHF, il décide de relever ce nouveau challenge.
- « On a tout gagné dans le championnat ukrainien », précise celui qui a participé aux championnats du monde avec la
Russie en 2009.
- « J’étais dans l’équipe, mais pas dans le six majeur, et j’ai été plus utilisé en défense qu’en attaque. Même si cela
a été une bonne expérience pour moi, on n’avait terminé que 16e. »
L’expérience ukrainienne ne va pourtant durer qu’une année.
- « Il y a eu un changement d’entraîneur et il a voulu de nouveaux joueurs. Mon agent ukrainien, qui a un partenaire en
France, a envoyé mon CV un peu partout, et quand j’ai eu cette proposition d’essai à Dijon, je me suis dit que je
voulais essayer dans ce très bon championnat, avec de bonnes conditions. »
Et quand on lui dit que le climat doit être plus agréable qu’en Russie, il nous apostrophe gentiment :
- « Beaucoup de gens pensent qu’il fait très froid en Russie, mais ce n’est pas si différent du climat en France. C’est
seulement dans le nord que le climat est rigoureux. Et il n’y a pas non plus de gens avec des barbes blanches qui se
promènent dans les rues ( sourire ). À Voronezh (550 km au sud de Moscou), les mois de novembre à mars sont plus
froids, comme partout, mais à Sotchi (900 km au sud de Voronezh), il fait presque toujours chaud. »
De retour sur le terrain, on évoque avec lui les matches de préparation, où il a surtout œuvré défensivement, et avec
bonheur, mais semblant plus hésitant dans le secteur offensif.
« Je m’attends à une saison difficile »
- « À Motor, il y avait quatre arrières gauche, alors c’est vrai que je jouais plus en défense, alors qu’en attaque on
se partageait le temps de jeu. Mais à Dijon, je suis les consignes du coach, et si je dois jouer plus en défense ou
prendre plus de responsabilités en attaque, je le ferai », confie d’abord l’intéressé avant d’enchaîner :
- « Même si je parle anglais pour l’instant avec mes coéquipiers, je pense que j’ai trouvé un professeur pour le
français. J’ai des livres et j’essaie d’apprendre quelques règles. Ce contrat à Dijon, c’est une chance pour moi,
de disputer un championnat de grande qualité et de voir si je peux oui ou non y jouer un rôle important. Et à en juger
par le match contre Sélestat, cette équipe pourrait être bien placée dans le championnat russe. Je m’attends à une
saison difficile, mais je ferai tout pour que l’équipe obtienne de bons résultats ».
conclut Mikhail Revin.