L'INTERVIEW |
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Saison 2012/2013 |
- « Je rêvais de jouer en Europe » -
Premier international brésilien du DBHB, Franklin Bezerra a fait vendredi un retour discret à la compétition après une longue blessure
au mollet.
Dans un pays comme le Brésil connu surtout pour ses footballeurs, cela ne doit pas toujours être facile d’être handballeurs et de débuter
dans ce sport ?
- « J’ai commencé le hand un peu par hasard à l’école, certains de mes amis au collège s’y étaient mis, alors j’y suis allé. Depuis petit,
j’étais déjà très grand, je sautais aussi très haut. Cela a tapé dans l’œil du sélectionneur national de l’époque qui donnait un jour un
cours dans ma région. Il m’a dit qu’il entraînait un club à São Paulo que j’avais un gros potentiel et a convaincu mon père de me laisser
aller là-bas. Cela m’a permis dès ma première année de rejoindre les sélections nationales. »
« Au Brésil, le hand a beaucoup de potentiel »
De quelle région du Brésil êtes-vous originaire ?
- « Je viens de Natal dans le Nordeste, connue sur pour ses plages. C’est une ville d’environ 1 million d’habitants. J’y retourne surtout
pour les vacances parce que je joue loin de ma région depuis jeune. »
Le handball est-il un sport développé au Brésil ?
- « C’est un sport qui a beaucoup de potentiel. Il gravit les échelons petit à petit. Il y a 5 ans, il était beaucoup plus fort grâce au
soutien de Petrobras, l’un des grandes entreprises brésiliennes, mais il n’y a pas vraiment eu de résultats. Mais ça vient à l’image du
handball féminin où les meilleures joueuses sont en Europe et la sélection a pris la 5 e place des derniers Mondiaux. »
Le championnat brésilien est-il professionnel ?
- « Disons semi-professionnel. São Paulo a un championnat pauliste de 6 à 8 équipes, et puis il y a la Ligue nationale qui est compliquée
à organiser parce que le pays est très grand, les équipes ne veulent pas jouer la Ligue parce que cela coûte très cher. Il se dit que la
Confédération brésilienne pourrait payer ces déplacements à l’avenir pour que la Ligue s’installe enfin. »
« L’équipe de Dijon est jeune »
C’était une obligation pour vous d’aller jouer en Europe ?
- « Quand j’étais jeune, je rêvais de jouer en Europe. J’ai joué dans trois championnats du monde et dans ces trois mondiaux, j’ai eu des
opportunités auprès de managers. A 21 ans, je suis parti en Italie à Teramo en 2007, c’était ma première expérience. Je suis parti ensuite
en Espagne ( Tolède). Avec la crise, j’ai été obligé de retourner au Brésil. »
La France n’était pas pour vous une destination privilégiée ?
- « Ce n’est pas ça. Mais c’était plus facile pour moi de jouer en Espagne. La langue était plus facile. Lorsque j’ai l’opportunité de venir
ici, je me suis dit pourquoi ? »
Comment trouvez-vous justement le championnat français de D2 ?
- « Il a un bon niveau, il y a de bonnes équipes. On peut le comparer à celui du championnat italien. »
Vous avez eu des débuts difficiles avec un début d’entrée…
- « C’est la première fois que ce genre de blessure (déchirure au mollet) m’arrive. Mais il faut faire avec, cela fait partie du sport.
J’espère toutefois que cela ne m’arrivera pas de nouveau. »
Vous avez débuté vendredi avec Dijon avec seulement dix minutes de jeu contre Gonfreville…
- « Ce n’était même pas prévu que je joue. Je devais rentrer contre Massy (le 27 octobre). J’ai essayé d’aider l’équipe en faisant que je
pouvais. »
Pensez-vous que Dijon a les moyens de jouer le haut de tableau ?
- « J’en suis persuadé. Dijon possède de bons joueurs. Le problème, c’est que l’équipe est jeune, et beaucoup de joueurs sont arrivés
cette saison. C’est plus difficile à mettre notre jeu en place. Dans quelques semaines, cela ira beaucoup mieux pour nous. »